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Le Fort de Champex-Lac se situe au sud du lac de Champex et est l’un des deux gros forts qui surveillait la zone militaire du Grand-Saint-Bernard correspondant au territoire de la commune de Bagnes. Le Val d’Entremont, la vallée menant au col de Grand-Saint-Bernard et l’Italie était l’axe stratégique du dispositif.
L’entrée du fort avec un canon d’époque.
Un descriptif du fort de Champex-Lac exposée dans le fort d’Evionnaz.
Un grand parking en gravier est disponible au-dessus de l’entrée du fort militaire.
Le parking
Les visites ont lieu plusieurs jours par semaine en été avec un guide. Veuillez-vous référer à l’horaire de visite sur le site web de Proforteresse. Le parcours de la visite est divisé en deux parties :
À noter qu’une partie du fort n’est pas visitable en raison de son insalubrité. Malgré tout, la visite du fort de Champex-Lac reste intéressante avec les explications du guide qui permettra de comprendre les buts et les conditions de vie des soldats dans le fort avec par exemple les dortoirs de la troupe, les lavabos dans le couloir et la salle des génératrices pour produire de l’électricité.
Les dortoirs de la troupe.
Les lavabos pour la troupe.
La salle de génératrice pour produire de l’électricité.
Le fort surveillait la région d’Orsières ainsi que le Val Ferret. Ce dernier est stratégiquement nettement moins important que le Val d’Entremont car il ne possède pas de col routier vers l’Italie. L’autre gros fort de la région est celui de Commeire qui lui surveillait uniquement l’accès au Grand-Saint-Bernard et pouvait tirer jusqu’à la hauteur du barrage des Toules. En plus des forts de Commeire et Champex-Lac, des dizaines d’ouvrages militaires défensifs, comme des petits bunkers ou des constructions minées, étaient disséminés dans le terrain.
Le poste de calcul des tirs avec les cartes de portée des canons.
Construit de 1941 à 1942, le fort de Champex-Lac était un fort d’artillerie composé de 8 canons de 105 mm et 2 canons de 75 mm. Il pouvait accueillir une troupe de 150 hommes dans des couloirs de près de 600 mètres de longueur au total.
Un canon réinstallé dans un poste de tir et
Des obus dans les casiers de l’armurerie.
En plus de barrer l’accès depuis le col du Grand-Saint-Bernard, le fort de Champex-Lac faisait partie d’un avant-poste de protection d’un des trois piliers du réduit national : la forteresse de Saint-Maurice. Les 2 autres piliers étaient localisés au Gothard et à Sargans Le Réduit National était un système de repli qui aurait permis à l’armée suisse, en cas d’envahissement de son territoire, de résister dans des fortifications au sein des alpes.
La forteresse de Saint-Maurice était constitué des forts de Dailly, qui est le plus grand fort d’Europe avec ses plus de 20 km de galerie, de Savatan, du Scex et de Cindey.
Une carte du Réduit National exposée dans le fort d’Evionnaz.
Le fort de Champex-Lac est désaffecté militairement depuis 1999 et ouvert à la visite, depuis quelques années, par l’association Proforteresse qui en est maintenant propriétaire. Tous les autres forts militaires en suisse romande sont désormais également désaffecté, car ils ne répondent plus aux menaces d’aujourd’hui. En effet, les conflits se sont à présent déplacés dans le domaine électronique et militairement, les forts pourraient en quelques secondes être détruits par des missiles tirés à des milliers de kilomètres des cibles.
Le long couloir du fort de Champex-Lac.
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