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L’Ancien Arsenal de Genève est un édifice du Moyen Âge, à côté de l’Hôtel-de-Ville.
L’Ancien Arsenal permet de voir, sous ses arcades, cinq canons similaires à ceux qui défendaient la ville de Genève du 18ᵉ siècle jusqu’à la période napoléonienne ainsi que trois fresques rappelant des faits marquants de l’histoire de la ville.
L’Ancien Arsenal de Genève avec les canons et les fresques murales.
Une vidéo courte sur l’ancien arsenal. (Cliquez sur le titre pour le mode plein écran)
Le magnifique Hôtel-de-Ville de Genève en face de l’Ancien Arsenal. Ce dernier est aussi appelé l’ancienne Halle de la Maison de Ville de Genève. Photo : Wikipédia
Un plan de la vieille ville de Genève. La cathédrale (1), la maison Mallet (2), l’entrée du site archéologique (3), l’ancien arsenal (4), la maison Tavel (5), le musée Barbier-Mueller (6). Image : Google Earth.
L’Ancien Arsenal est bordé par trois rues :
Les arches de l’ancien Arsenal le long de la rue de l’Hôtel-de-Ville.
L’angle formé par la rue de l’Hôtel-de-Ville (droite) et la rue du Puits-Saint-Pierre.
L’Ancien Arsenal le long de la rue du Puits-St-Pierre.
L’angle de la rue du Soleil-Levant (gauche) et du Puits-St-Pierre (droite).
L’ancien Arsenal le long de la rue du Soleil-Levant.
Le restaurant « les Armures » en face de l’Arsenal, dans la rue du Soleil-Levant.
La rue du Soleil-Levant avec, en arrière-plan, l’entrée de la maison Tavel. L’arsenal se trouve sur la gauche de la photo.
Une frise, sous la toiture, décore les trois côtés de l’ancien arsenal et raconte l’histoire de Genève.
Ces peintures ont été faites à la fin du 19ᵉ siècle par Gustave Henri Bouthillier de Beaumont (1851 – 1922), un genevois dont les parents étaient des protestants d’origine française.
Une partie de la frise sur le côté ouest de l’ancien arsenal, juste sous la toiture, avec deux événements majeurs de l’histoire de Genève. À gauche, l’instauration de la Réforme au 16ᵉ siècle avec Calvin et, sur la droite, l’Escalade, pendant laquelle, en 1602, le duc de Savoie Charles-Emmanuel Iᵉʳ tente de s’emparer de la ville de Genève.
Le sol de l’intérieur de l’Ancien Arsenal est pavé de galets.
Sur les murs de l’Ancien Arsenal, trois fresques créées par Alexandre Cingria et achevées, après sa mort, par son élève René Antonietti entre 1946 et 1948. Elles représentent des périodes clés de l’histoire de Genève.
La fresque commémore le passage de Jules César dans la ville, 58 av J.-C, au début de la guerre des Gaules.
La fresque « Jules César survient à Genava, Oppidum Allobroge ».
Les foires de Genève participent à l’essor de la ville au Moyen Âge.
La fresque « Le Comté de Genevois et les foires de la villes ».
Une fresque qui vient rappeler le passage à la Réforme protestante de la ville de Genève avec l’accueil des réfugiés Huguenots après la révocation de l’Édit de Nantes.
Grâce au français Calvin, Genève va permettre, de 1549 et 1587, l’accueil de milliers de protestants français fuyant les persécutions et qui vont représenter 30 % de la population genevoise.
La fresque « Le héraut accueille ici les réfugiés Huguenots ».
Les cinq canons rappellent l’histoire guerrière de la ville de Genève, ils ont une histoire particulièrement intéressante.
En 1798, Genève est annexé à la France napoléonienne. La république est restaurée en 1813 à la suite de l’arrivée en libérateurs des Autrichiens sous le commandement du général Bubna. Se sentant faible, seule, Genève demande alors son intégration dans la Confédération helvétique, ce qui est fait le 1ᵉʳ juin 1814 malgré les craintes de certains cantons catholiques.
Début 1814, les autrichiens avaient réquisitionné et envoyés à Vienne plus de 80 pièces d’artillerie de divers calibres de l’arsenal de Genève construits au 18ᵉ siècle. Le lieutenant genevois Pinon (1775 – 1839) est alors immédiatement envoyé à Vienne pour plaider la restitution du matériel auprès de l’empereur d’Autriche, il obtient le retour de 48 pièces d’artillerie.
En 1923, d’autres cannons dérobés en 1814 qui se trouvaient dans un musée militaire de Vienne reviennent en train à Genève.
Parmi les cinq canons présentés au public, quatre proviennent des retours de Vienne.
En l’absence de réponse du musée d’art et d’histoire de Genève, confirmer à a Torpille la provenance des cinq canons.
Trois canons sont présentés accompagnés d’un dispositif sur roue.
Deux canons de l’ancien arsenal sont supportés par des trépieds et accolés aux fresques.
Les canons exposés sont munis de gravures où on peut voir qu’ils ont été fabriqués au 18ᵉ siècle.
Une gravure avec le blason de Genève et l’inscription latine « Post Tenebras Lux », après les ténèbres, la lumière. C’est la fameuse devise de Genève depuis le milieu du 16ᵉ siècle. L’inscription « IHS » tout à droite est le monogramme chrétien bien connu « Iesus Hominum Salvator », Jésus sauveur de l’humanité.
Les très belles têtes d’animaux sur les « poignées » des canons. Photo : Tripadvisor
Une vidéo sur l’ancien arsenal de Genève.
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